1885-07-21

Paris le 21 Juillet 1885

Cher Monsieur
Rien ne peut vous dépeindre l'impression agréable que j'ai éprouvé lorsque, recevant votre dernière lettre, j'ai vu la réproduction de ma statue sur la première page de votre brochure.
Encadrée comme elle est, simplement et avec le meilleur goût, cette figure produit le plus grand effet, et si elle ne peut en rien contribuer à grandir l'importance et la réputation de votre maison vous pouvez du moins vous flatter d'avoir touché dans sa corde sensible un artiste qui vous aime et vous saura toujours gré d'avoir donne à son oeuvre une pareille publicité.
Votre aimable lettre renferme encore une chose qui m'a plus particulièrement touché: c'est la perspective que vous me faites entrevoir d'un voyage à Copenhague qui me donnerait ainsi l'occasion de faire plus ample connaissance avec vous.
Si les circonstances se présentaient sous un jour favorable et si nos projets en ce qui concerne l'Impératrice viennent à aboutir je vous devrai, cher Monsieur un des plus grand bonheur de ma carriere artistique, et je ferai en sorte de justifier la confiance que vous avez mise en moi.
Ces jours derniers, j'ai été convoqué avec Chapu pour juger un concours à l'Ecole des Beaux Arts; nous nous sommes entretenus ensemble de nos projets de Copenhague et sur des croquis de mon esquisse il a été convenu que mon confrère en ferait une .... pendant à la mienne, de plus Mr Chapu viendra un de ces matins à mon atelier.
Le mouleur travaille
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activement a l'éxecution du moule à bon creux sur le Travail. Dès que ce moule sera terminè, une épreuve unique vous sera adressée à Copenhague, le moule sera détruit immédiatement et le modèle retournera à l'Etat.
Veuillez agréer cher Monsieur l'assurance de mes sentiments les plus dévoués
J Gautherin