1888-11-16

Paris 16 nov. 1888
23 rue Oudinot

Cher Monsieur
Je suis tellement en retard avec vous, que cette pensée m'est un remord, vous qui avez toujours été si bon et si discret avec moi et surtout vis-à-vis ce retard de la statue de la Princesse de Galles, que je pensais bien sincèrement pouvoir
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vous envoyer en même temps que Gautherin et j'y ai manqué bien contre mon gré, at aussi mon plaisir, car c'est peut-être ce que j'ai de plus charmant à faire dans mon atelier, et je tiens à profitér d'une si belle occasion, pour en faire une bonne chose si je puis, et je l'espère. Vous m'excuserez si j'y reussie c'est aussi l'avis de Paul Dubois, auquel je contais
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mes soucis à cet égard. Il a eu le plaisir de vous voir l'été dernier, et m'a apporte vos compliments qui m'ont rappele de bons souvenirs.
Je vous réitère donc l'assurance de ma dépèche, je terminerai le modèle pour l'exposition universelle, et comme elle durera tout l'été, on aura je présume, la possibilité
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à un monument donné, de remplacer le plâtre par le marbre, car j'aurai un travail de marbrerie considérable et long.
Il reste à savoir si la Princesse autorisera? vous le sauver ces jours-ci.
Je viens de terminer un grand tombeau, inauguré dernièrement, qui m'a très absorbe, il avait été commandé avant la Princesse. Je fais du mieux que je puis, et vais toujours comme temps au delà de mes prévisions.
Mes hommages respectueux, et bons souvenirs à Madame Jacobsen, et recevez de nouveau l'assurance de mes sentiments les plus dévoués
H. Chapu