1885-02-15

Cher Monsieur
Je m'empresse de répondre a votre aimable lettre du 12 février courant.
Ainsi que vous l'aviez déjà dit il était bien clair qu'une pareille affaire ne pouvait pas aller toute seule et que nous devions rencontrer des difficultés pour arriver à une solution mais votre amour pour l'art votre attachement à la famille de votre Souverain et aussi permettez moi de le répéter encore votre affection pour moi dont vous me donnez tant de preuves
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m'ont toujours rendu confiant dans l'issue finale.
Malgré la réponse du Roi, malgré l'indifference de l'Impératrice la statue se fera et aussi celle de la Princesse de Galle, j'en suis convaincu.
En ce qui me concerne, je me charge absolument de l'entreprendre dans les conditions que vous m'indiquez C'est-a-dire sans demander à l'auguste modèle de poser.
Voulez vous être assez aimable cher Monsieur pour me dire si je dois aller trouver Mr Chapu ou si vous lui écrivez de se mettre en rapport avec moi a cette occasion; je ne voudrais pas faire une démarche maladroite; j'attendrai donc vos informations à ce sujet et je vous prie d'agreer cher Monsieur l'expression de mes sentiments les plus reconnaissants et les plus dévoués.
J Gautherin
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Mon esquisse de l'Impératrice de Russie est très avancé, dès que j'aurai recu vos instructions je la terminerai suivant vos désirs.

J'ai le plaisir de vous informer que Diderot est en route pour Copenhague depuis 8 à 10 jours Mr Autin a attendu un envoi que vous fait Mr P. Dubois pour y joindre le mien.
Je vous prie cher Monsieur de vouloir bien accepter cette esquisse représentant le grand phylosophe, comme souvenir de l'affection que j'ai pour vous.

Paris le 15 février 1885.