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Carl Jacobsen’s Correspondence Archive

1882-06-11

Recipient

Carl Jacobsen

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Transcription

Chateau de Brolles 11 Juin 1882

Monsieur Jacobsen
Je suis vivement touché de votre très aimable lettre et de son contenu, elle est venue me surprendre hier au chateau de Brolles voisin de la forêt de Fontainebleau.
J'ai trouve dans votre lettre un chèque de 12000 f à toucher chez Rotschield, je vous remercie beaucoup Monsieur de votre délicatesse a mon égard, et si ma memoire ne me fait pas défaut vous ne devez me donner que 9000 f . après la mise au point du Paradis Perdu et 9000 f quand mon groupe sera sera entièrement termine en marbre, je regrette que malgré
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tous mes efforts vous vous trouvez en avance avec moi c'est vraiment beaucoup de bonté de votre part et je vous suis infiniment reconnaissant.
De mon côté je serai heureux de vous informer que je suis sorti des plus grands difficultés qu'offre l'exécutions de ce groupe, toutes les parties fouillées et qui traversent le bloc de part en part sont pour ainsi dire achevées, le reste du travail, c'est-à-dire toutes les formes qui sont en évidence ne sont plus pour moi qu'un travail agréable jusqu' à l'achèvement complet du Paradis Perdu.
La statuette de Rebecca dont vous parlez et que vous avez vu chez Mr Lombard, successeur de Prosper Roussel appartient a Mr Bosset ft de Bronzes a qui je l'ai vendu elle est 80 c. de hauteur grandeur originale, mais l'exemplaire vous avez vu n'est qu'une reproduction qui porte aussi le no 300 et que Mr Lombard vend pour le
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compte de Mr Bosset moyen au prix. Mr Bosset est en train de se faire une petite fortune avec la vente de cette figure pour laqelle j'ai eu le malheur de ne pas penser de traité, je ne vous engagerai donc pas Ms de faire l'acquisition de cette statuette qui est trop répandu maintenant dans le commerce et que malgré son succes ne vaut un bronze de chez Barbedienne qui dans tout pays a une valeur réelle sur.
Je termine un portrait de femme ici et dans quelques jours vers jeudi prochain je serai à Paris et m'occuperai immédiatement de faire exécuter un bon creux sur le modèle de Clothilde de Surville qui appartient à l'état afin de vous envoyer un exemplaire unique pour votre musée. Quant au Paradis Perdu, je vous promets de vous envoyer le modele qui me sert a executer votre marbre lequel a été moulé sur celui qui appartient à la ville de Paris et que j'ai eu tant de peine a obtenir du Préfet de la Seine, de cette facon vous êtes sûr d'avoir aussi le seul
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exemplaire qui existe.
Clothilde de Surville n'a pu paraître à mon grée a l'exposition de Vienne Le président de la République française n'a pas voulu se séparer du marbre qui est dans son salon Palais de l'Elysée.
La ville n'a pas voulu davantage se réposer pour un moment du Paradis Perdu.
Le groupe le Réveil dont vous voulez bien me parler, appartient à l'Etat, de plus j'ai un traite de 25 ans pour l'Edition du bronze avec M. Thiebaut, avenue de l'Opera, je me suis réservé le droit d'en faire un marbre seulement mais comme mon traité n'est pas encore signé j'espère bien obtenir pour vous un exemplaire en plâtre de l'Etat et de mon éditeur - à mon retour à Paris je m'occuperai de tout cela et rendrai réponse le plus vite possible.
Veuillez agreer Monsieur l'expression l'expression de mes sentiments bien dévoués.

J. Gautherin
84, rue d'Assas Paris

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Letter
Paris
Copenhagen

Glyptotekets arkiv.
D. Breve til Carl Jacobsen fra franske billedhuggere, Jean Gautherin