Carl Jacobsens Brevarkiv
1885-09-10
Afsender
Henri Chapu
Modtager
Carl Jacobsen
Dokumentindhold
Om Chapus besøg i London hvor han forgæves har ventet på audiens hos prinsessen af Wales.
Transskription
Paris 10 Sep.bre 85
19 rue du Montparnasse.
Monsieur Jacobsen
Très fatigué j'avais pris le parti d'aller passer huit jours à la campagne, et mal m'en a pris, car votre lettre m'a attendu, ainsi que celle de M. Gautherin que je trouve en méme temps.
Je ne savais que répondre à votre première lettre, et voici pourquoi. Vous me demandiez ce que j'avais pu obtenir des séances de la Princesse de Galles, afin de vous servir de ce précèdent pour o obtenir
des deux Princesses, leur mutuelle bienveillance, pour nous aider, je n'osais vous dire que j'ai attendu quinze jours à Londres, sans pouvoir obtenir audience, et ce n'est que huit jours après mon retour que j'ai reçu du avis de regret, charmant il est vrai, mais je ne pouvais retourner, me trouvant très engagé par d'autres travaux à époque déterminée.
J'ai cependant suivi scrupuleusement vos indications, j'avais fait une demande d'audience, la semaine qui a précède mon départ, me contentant de quelques minutes d'entretien. Le commandant la maison du Prince auquel je m'étais adressé, ne m'a pas reçu, son secrétaire m'a conseillé, d'aller
sur la promenade de Hyde Park, ou je verrais certainement passer la Princesse, en voiture, ce n'était pas encourageagéant.
J'avais prévenue également avant mon départ notre ambassadeur à Londres, que je connais comme confrère à l'Académie, grâce à lui j'ai pu assister à un bal à l'ambassade, et voir la Princesse toute la soirée.
Mais l'étiquette n'a par permis à M. Waddington de me présenter.
J'ai donc pensé qu'il était préférable de ne pas insister, de n'être pas importun pour ménager l'avenir, le moment était mal choisi probablement, mais je suis revenu un peu décourage, et cependant mon but était rempli de fait, j'ai acheté a Londres toutes les photographies que j'ai pu rencontrer.
Je puis avec tous ces renseignements avancer très loin ma statue, j'ai aussi pense que je n'avais pas le droit de demander plus.
Votre proposition d'aller à Copenhague est bien séduisante, et je suis sur le point de vous dire oui, - mais je suis retenu par une crainte justifiée par le précédent que je vien de vous expliquer, je suis pris par des travaux attardes, et dans l'obligation de menager mon temps, vous est-il possible de me promettre qu'une nouvelle démarche sera plus heureuse?
Le courrier me presse, je répondrai a Gautherin par le prochain. Veuillez agreér l'expression de mes sentiments les plus dévoués
H. Chapu