1896-02-20

Paris le 20 [?] Février 1896

Cher Monsieur & ami,

Nous partirons Madame Dubois et moi au commencement de Mars (le
2 ou le 3] pour aller trouver le printemps près de Nice, à
moins que mes amis que nous avons là bas ne puissent pas nous
trouver là bas une installation confortable nécessaire pour
Madame Dubois. Mais il est très probable que nous aurons des
chambres arrêtés dans un hôtel et, dans ce cas je viens vous
demander si vous voudriez bien nous confier Théodora qui
partirait avec nous et ne nous quitterait pas pendant les cinq
ou six semaines que nous passerons là bas. Je sais que c'est
une grande marque de confiance ce que je vous demande, mais
Madame Dubois serait très reconnaissante. Si vous voulez bien y
consentir, je crois qu'elle ne se déplaît pas avec nous avec la
vie simple que nous menons et elle aurait l'avantage de parler
toujours français non plus avec des étrangères mais avec nous
mêmes. Ne craignez pas de nous être à charge, car au contraire,
Théodora pourra rendre bien des services à Madame Dubois et lui
être fort utile.

J'insiste tout particulièrement pour obtenir votre consente-
ment, car ce serait pour nous un grand plaisir et j'espère que
vous ne me refuserez pas et ne repousserez pas ma prière .
Théodora était avec nous ces jours-ci et vous pensez si nous
avons parlé de vous et des fêtes du centenaire de la fondations
de la brasserie auxquelles nous nous sommes associés de tout
coeur!

Les marbres sont partis ces jours derniers en double caisse
comme d'habitude et j'espère qu'ils n'auront pas d'accident.
Veuillez présenter mes respectueux hommages à Madame Jacobsen &
croyez, cher Monsieur, à mon bien sincère attachement.

P. Dubois