Carl Jacobsens Brevarkiv
1888-02-03
Afsender
Henri Chapu
Modtager
Carl Jacobsen
Dokumentindhold
Dårligt helbred har forsinket Chapus arbejde. Både Gautherin og Chapu vil gerne have deres kejserindestatuer med på verdensudstillingen i 1889.
Transskription
Paris 3 Fevrier 1888
Cher Monsieur Jacobsen
Je suis bien coupable envers vous, car depuis longtemps j'ai recu votre aimable lettre et de retard en retard, encore à la veille de m'absenter quelques jours pour aller juger un concours à Bordeaux, je ne veux pas partir sans vous écrire. Merci d'abord de vos bons souhaits, auxquel je suis
très sensible, recevez tous mes voeux pour Madame Jacobsen, et vos chers enfants, quoique bien tardivement, c'est de tout coeur.
Je viens de traverser un mauvais passage, j'ai pris un refroidissement au commencement de l'hiver, j'ai beaucoup souffert par une serie de rechutes à la moindre chose, obligé malgré cela de conduire des travaux considérables, j'en étais arrivé à une fatique nerveuse qui était mon plus grand mal. Enfin comme tout passe, j'en so sortirais j'espère, et vais reprendre avec une nouvelle vigueur
les travaux attardés.
Je suis du reste aussi avancé que Gautherin pour ma statue de la Prss. Alexandra nous pensons arriver avec les marbres pour l'Exposition Univ. de 1889. Si vous vouler bien nous permettre de les y placer. Mais il nous sera difficile de vous envoyer le plâtre fin de février, comme vous le desirez, a l'état d'avancement ou nous sommes, et c'est un travail qui nous paraît si capital comme importance, que je vous supplie pour ma part de ne pas......
Je viens de consacrer un mois que je voulais employer à la statue de la Princesse, pour faire le buste officiel du Président de la Republique qui m'a été demandé de le faire immédiatement, je ne pouvais refuser cet honneur, l'obligation de l'executer à l'Elysée, et d'y attendre chaque jour les heures qui pouvaient m'être accordées m'a fait quitter l'atelier, et j'y ai manqué les visites de vos amis venus de votre part, et je 1'at bien vivement regrette, le buste est fini et moulé, je vais faire ce petit voyage qui me reposera, et je reprenrendrai à la fin de la semaine la statue interrompue, dont j'espere toujours que vous aurez satisfaction.
Pardonnez et excusez cher Monsieur, je suis coupable peut-etre d'accepter plus que je ne peux faire, mais j'ai du courage et tout se fera aussi bien que je pourrai je n'ai rien laissé derrière moi jusqu'ici.
Agréez de nouveau l'expression de mes sentiments affectueusement dévoués
H. Chapu
Vous trouvera ci-jointe une lettre qui m'a été envoyée pour vous la faire parvenir, je ne sais de quelle part elle vient, le nom de celui qui me l'envoie étant illisible - pour plus de sécurités de vous l'adresse à part.