1890-10-14

Paris le 14 Oct. 1890

Cher Monsieur,

Vous avez dû recevoir une dépêche de Venise vous disant que
j'acceptais avec grand plaisir le parrainage. Vous voudrez bien
me permettre, comme cela se fait dans notre pays, d'offrir à ma
filleule un petit souvenir de son vieux parrain. Un objet d'art
l'aurait peu touchée, j'ai pensé à lui envoyer un ustensile qui
pourra au moins lui être utile.
Nous somme arrivés à Paris depuis peu de jours après avoir
passé une semaine chez mon beau père dont la santé nous tour-
mente[.] Madame Dubois est toujours à peu près dans le même
état de santé, c'est vous dire qu'elle aura besoin cet hiver de
beaucoup de soins et de précautions. Je voudrais bien savoir si
la santé de Madame Jacobsen est bonne et comment vont les
enfants. Louis nous est revenu de Rome avant hier très bien
portant et nous avons de bonnes nouvelles de Paul qui a du
arriver hier ou avant hier à San Francisco. Nous nous sommes
contentés, nous, d'aller à petites journées revoir Milan et
Venise où nous avons eu bien des joies en revoyant toutes les
belles choses des musées et des églises. Grâce à la gondole
j'espère que Madame Dubois n'aura pas été trop fatiguée de
cette escapade.
Veuillez présenter mes très respectueux hommages à Madame
Jacobsen, embrassez pour moi Théodora et croyez, cher Monsieur,
à ma bien vive affection

P. Dubois