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Carl Jacobsens Brevarkiv

1895-07-20

Afsender

Paul Dubois

Modtager

Carl Jacobsen

Dokumentindhold

Afventer resumé + oversættelse

Transskription

le 20 Juillet 1895

Cher Monsieur et ami,

Paul qui est retenue à Paris par son service nous écrit
seulement aujourd'hui qu'il a reçu pour nous un télégramme de
vous et un aussi de Madame Jacobsen. Je ne puis vous dire
combien je suis touché de votre pensée qui me suit et de votre
affection. Nous avions eu avant notre départ une bonne lettre
de Madame Jacobsen qui nous donnait de vos nouvelles à tous
grands et petits. De mon côté si je n'ai vous ai pas donné
signe de vie cet hiver c'est que je savais vos projets de
voyage et que nous avons eu à passer un hiver très pénible à
cause de la santé de Madame Dubois qui nous a causé bien des
tourments depuis six mois. Elle est mieux puisque nous avons pu
sur l'avis de notre Docteur l'amener à Ems, mais elle est
encore bien faible, incapable de faire quoique ce soit et bien
loin de l'activité que vous lui connaissez. Nous sommes ici
depuis une semaine et y resterons encore quinze jours avant de
retourner à Paris et nous passerons l'été près des Paladilhe
pour donner à Madame Dubois le calme le grand air et les soins
dont elle a besoin.

Nous avons bien pensé à vous tout ce temps, quoique m'écrivant
pas, au moment de l'ouverture du Salon et pendant sa durée
parce que nous nous disions que vous seriez très contents l'un
et l'autre du succès que j'ai obtenu.

Jamais, à aucune de mes expositions, je n'en ai eu de semblable
et bien que la presse n'ait guère été bonne pour moi, ce succès
a dépassé toutes mes espérances et m'a payé au centuple de mes
ennuis avec le fondeur, de mes peines et de mes découragements.
J'étais bien inquiet de l'effet que produirait le bronze de la
Jeanne d'Arc à son arrivée au Salon la veille de l'ouverture,
mais, dès son entrée, les artistes présents ont manifesté leur
vive sympathie et je suis rentré à la maison en disant à Madame
Dubois combien je regrettais qu'elle n'eut pas été présente à
cette scène intime. Le lendemain, à la visite officielle du
président de la République, autre ovation spontanée applaudis-
sements .Je pleurais comme une bête.Mais le souvenir de cet
accueil m'a été bien profondément au coeur!

Nous avons été bien heureux des détails contenus dans la lettre
de Madame Jacobsen sur les enfants. Priez la je vous prie
d'agréer encore nos remerciments et nos affectueux souvenirs et
croyez bien cher Monsieur et ami, à ma bien vive affection

P. Dubois

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